tatanka a écrit :
D'après jmb la source est critiquable vu qu'il ne s'agit pas de son domaine d'expertise.
Si on se base sur le fait que tout ce qui est dit dans la vidéo provient d'Einstein en personne, alors :
C'est pas si simple que ça. Comme on en avait déjà debattu plus tôt, certaines personnes sont des génies et ont tendance à mieux interpréter le réel que d'autres.
C'est le cas d'Einstein qui balance plus de trucs intelligent que de conneries, surtout dans son domaine de prédilection.
En tant que grand esprit scientifique (toutes les sciences sont invités), il se permet de donner un avis sur quelque chose de difficilement perceptible : L'influence qu'a le société capitaliste sur l'ésprit humain.
C'est une interprétation très philosophique des choses qui mèle principes d'économies et faits sociaux. A première vue, ce que je percoit de son analyse c'est qu'il évoque cette fameuse
quête de bonheur des humains. Pour moi c'est le premier piège dans lequel on tombe quand on ne maitrise pas bien les sciences humaines.
On ne peut pas faire une analyse rigoureuse de la société en prenant pour évident que l'homme est en quête de bonheur, ou qu'il lui faut du bonheur pour vivre, et que par conséquent ses agissement vont dépendre de cette variable. C'est très souvent faux et ca n'aide pas à comprendre les comportements humains que de se baser là-dessus.
Citation :
Parce que comme tu le devines, c'est complètement ma vision, après je sais très bien que chaque personne aime se conforter dans ses acquis, d'ou le pavé dans la marre que je balance pour voir si ma vision du monde n'est pas trop déformé, phantasmé, fataliste, etc.
Tu arrives sur le terrain de l'
opinion personnel, là dessus tu es libre de penser ce que tu veux, et si en plus tu etaye ton point de vue avec une approche scientifique c'est encore mieux.
Citation :
Ah ben oui, sinon attention à la dissonance cognitive !
Ca fait deux fois que je te vois utiliser ce terme à tort ?
T'as l'air d'avoir fait des études en science sociale, donc je trouve ça étonnant.
Citation :
Euh ?? Reprend tes cours de première année sur l'école de Chicago alors, et lâche les bourdieuseries quantitativistes :p Il me semble qu'on peut comprendre cette idée en termes tout à fait sociologiques comme "inscrire ses activités au sein d'un récit et d'un système de valeurs". Par ailleurs note que si tu veux être bon en socio, vaudrait mieux être bon en philo^^ Ceci étant, si tu veux être bon chez Areva, c'est plutôt le contraire ;)
Je suis plutôt fonctionnaliste et amoureux total de la pyramide de Maslow (très critiqué, mais elle contient un fond de vérité universel selon moi).
Pour faire simple, pour moi l'être humain ne se préoccupe pas de savoir si il est heureux ou pas, il se préoccupe de savoir si "tout va bien" et "tout est à sa place" pour lui-même et pour son environnement. Ca plus le fait qu'il agisse de manière générale dans ses intérêts.
Sa perception de ce qui est bien pour lui va dépendre ensuite d'énormement de variables sociales comme son Habitus, sa Classe Sociale + toute la pérception qu'il se fait de la société dans son ensemble (c'est là que la société de consommation intervient).
L'individu peut ensuite ressentir les inégalités dont il fait l'objet à travers l'accès qu'il a aux biens et aux services de différentes sortes (medicaux, alimentaires, emploi, etc...), ainsi que toutes les autres inégalités. Ces inégalités vont lui permettre de clarifier ses
conditions de vie, et ensuite il va faire un quotient entre le niveau de vie qu'il perçoit comme normal et le niveau de vie qu'il a peut se permettre.
On peut par exemple comprendre qu'un jeune combattant de tribu amazonienne aura pas spécialement les mêmes attentes en terme de niveau de vie qu'un occidental qui vit à proximité des grandes villes.
En occident, dans la pyramide hierarchique des caracteristiques d'identité social, il y'a la profession en pole position (qui définit la PCS et par extension la classe sociale), viens ensuite la situation matrimoniale, puis tout un tas d'autres caractéristiques comme l'ethnie, les autres stigmates, etc...
Si on est très fonctionnaliste, la profession est donc un élément capital à l'être humain, c'est sa première manière de se situer socialement et de fournir aux autre son identité social, c'est son point de repère.
D'une manière générale la sociologie pointe sur le fait que pour qu'un individu aille bien il faut qu'il s'accomplisse dans son travail (l'inverse donne l'
aliénation), c'est la donnée la plus importante quand on s'intéresse au bien-être des individus.
Les sociologues de Chicago parlent beaucoup de "carrière", je pense que l'idée est la même avec l'être humain. D'ailleurs une "carrière matrimoniale" existe. Certains humains pensent qu'ils s'accomplissement totalement si ils remplissent leur rôle de parent envers leur enfant. C'est le cas d'une majorité de femme, mais c'est aussi une préocupation d'homme.
Ensuite s'ajoute à ça plusieurs données importantes comme la sociabilité, l'intégration, etc...
Pour exprimer clairement mon point de vue je vais me baser sur cette citiation célèbre :
L'argent ne fait pas le bonheur.
C'est une citation très philosophique qui met en évidence un fait social qui est que le bonheur n'est pas proportionnel à l'argent.
Par contre, l'accès à l'argent augmente les
capabilities (pas d'équivalent français au terme), et les capabilites améliorent les conditions de vie.
C'est une des théories mis en avant par une grosse enquête qui avait été ordonné par N. Sarkozy lui-même à une équipe de statisticien et de psychologies (aucun sociologue dans l'équipe, Sarkozy déteste les sociologues) et dont l'enquête avait pour objet "comment statuer le bonheur des français". Je vous retrouve le nom de l'enquête dès que possible, là je suis au boulot j'ai pas les références sous la main.
En gros, se poser la question de la correlation du bonheur et de l'argent est une fausse question. La vraie question qu'il faut se poser c'est ce que les individus peuvent se
permettre de faire (c'est l'idée derrire le terme anglo-saxon de
capability).
Le prétendu "bonheur" des individus (je préfère le terme
bien-être) est une chose que je ne m'aventurerais pas à quantifier ou à mesurer.
Je dirais plutôt que ce qui est interessant à étudier lorsqu'on s'interroge au bien-être des individus ce sont ces trois variables:
- L'
accomplissement de soi générallement à travers la carrière d'un individu et sa réussite matrimoniale.
- Ses degrés d'
intégration, mis en avant par Durkheim et etayé par Maslow à travers sa pyramide.
- Les
capabilities, les
conditions de vie et tout ce qui permet de définir les conditions d'accès aux biens et aux services.
Citation :
Blague à part, tu fais quoi chez Areva ? Genre stage de Master ou t'es plus à la fac et tu bosses là-bas ?
Alternance en Conduite du Changement.